B-03-05
Fugen-enmei, Samantabbadra Prolongateur de Vie
普賢延命菩薩
Kongô-julyô-san Jôkaku-ji, Gojô (dép. de Nara)
常覚寺(高野山真言宗) 奈良県五条市西吉野町黒淵
Ecole Kôya-san Shingon
L'inscription indique, à droite, l'adresse:« Kurobuchi, au village d'Anô, Province de Yamato », et, à gauche, le nom complet du temple : "Fugen-san Jôkaku-ji". Les gens du lieu l'appellent familièrement "Fugen d'Anô".
大和国賀名生村黒淵 ふげんさん常覚寺
Fugen Enmei est une forme de Fugen particulière à la tradition ésotérique. Il est vénéré lors du rite implorant la guérison des maladies et l'éloignement des calamités qui menacent la vie (jp. Fugen enmei hô). Ce rite est devenu à partir du XIe siècle une des quatre grandes liturgies de la secte Tendai, et la secte Shingon suivit cet exemple. Il prenait une place importante lors de l'intronisation de l'empereur. La pratique ayant perduré, le rite fut effectué au chevet de Tokugawa Ieyasu (1542-1616) mourant. L'iconographie du Fugen Enmei se répartit en deux types : 1) Le bodhisattva à deux bras, portant une couronne à cinq buddha sur la tête et assis sur le siège de lotus que soutient un éléphant blanc à trois têtes. Il tient à la main droite un vajra et à la main gauche une cloche à poignée de vajra. Ce type d'iconographie est analogue, saufla monture éléphantine, à celle del'« Être adamantin» (Kongôsatta). 2) La figure à vingt bras et portant une couronne à cinq buddha sur la tête, reprenant les caractéristiques d'un autre bodhisattva du mandala du Monde de la Matrice. Il est assis sur le siège de lotus supporté par quatre éléphants blancs (parfois par un éléphant à trois têtes ou trois éléphants). L'image de ce Vénéré est du second type iconographique : le bodhisattva à vingt bras, assis sur un siège de lotus que supportent quatre éléphants adossés. Les Quatre dieux-rois des régions cardinales (Shitennô) se tiennent debout sur les têtes des éléphants, qui sont eux-mêmes portés par un cercle de petits éléphants.
Sans objet
Il semble que le Jôkaku-ji soit le seul temple au Japon voué à cette forme particulière de Fugen.
D' après l'histoire du Jôkaku-ji, ce temple fut fondé en 811 par Kûkai. Sur le chemin menant du mont Kôya au mont Ômine, celui-ci se reposait sous un arbre. Le bodhisattva Fugen Enmei lui apparut monté sur quatre éléphants. Il déclara que cet endroit lui appartenait et transmit son désir de prolonger la vie des fidèles et la remplir d'un bonheur où il n'y aurait ni peur ni crainte de calamité. Kûkai sculpta alors une statue du bodhisattva avec cet arbre miraculeux et fit construire un temple à son emplacement. En 1955, un incendie détruisit le temple, mais les statues (y compris le Vénéré principal) ont été sauvées de ce désastre.
Sans objet
Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991, p.131 Heibonsha Chihô Shiryô sentâ (éd.), 『大和・紀伊寺院神社大辞典』, (« Le Grand dictionnaire des temples et des sanctuaires des régions de Yamato et Kii »), Tôkyô, Heibonsha, 1997, p.449 Tanabe Saburôsuke (dir.) 田辺三郎助監修, 『日本の仏像大百科・2:菩薩』(« Grande encyclopédie de l'iconographie bouddhique du Japon: 2 : Bodhisattva »), Tôkyô, Gyôsei, 1990, p.163
Papier
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