D-11-20

Myôken-bosatsu, dit "Yanagishima Myôken" 妙見菩薩
Myôken-san Hôsshô-ji (Yanagishima Myôken), Yanagishima, Tôkyô 柳島妙見山法性寺 東京都墨田区業平橋
Ecole Nichiren
En haut, verticalement : kaiun hokushin Myôken daibosatsu (Myôken du Boisseau du Nord qui ouvre la Chance) / En bas, à droite : Yanagishima / En bas à gauche : Myôken-san 開運北辰妙見大菩薩 柳嶋 妙見山
Du point de vue iconographique ce « Myôken du Boisseau du Nord qui ouvre la Chance », comme l'indique l'inscription en haut, ressemble au type du « Saint des saints » de Nose, mais il reprend en fait les caractéristiques de Chintaku reifu-jin, divinité d'origine taoïste liée à la Grande Ourse. La divinité a les traits d'un jouvenceau en armure tenant dans la main droite le glaive habituel, tandis que la main gauche fait le « sceau de l'épée ». Myôken a troqué sa monture pour un rocher, mais la tortue et le serpent, dissociés, se trouvent à ses pieds. Contrairement à l'image précédente, la tortue est ici figurée sous son aspect « divin », issu de l'iconographie chinoise, c'est­ à-dire avec une tête semblable à celle d'un dragon, et une queue ramifiée (en réalité des algues) symbolisant son grand âge, image fréquemment associée aux huit trigrammes du Canon des Mutations (ch. Yijing). Devant lui, deux acolytes ressemblant aux rois gardiens, mais qui sont en réalité les serviteurs de Chintaku reifu­ jin/Myôken : Hôke dôji, le « jeune porteur des figures divinatoires », et Shike dôrô, le « garçon montrant les figures divinatoires ». Le premier, à gauche de l'image, tient une masse. Le second tient une bannière sans inscription.
Chance, bonne fortune
Sans objet
Ce Myôken de Yanagishima est extrêmement célèbre de par l'anecdote qui le lie au fameux estampiste Katsushika Hokusai. Celui-ci, connu comme un fervent adorateur de Myôken, ainsi que l'indiquent ses divers noms de peintre en lien avec le Boisseau du Nord - « Hokusai », par exemple, signifie « Abstinence [par fidélité] au Nord » -, aurait en effet trouvé l'inspiration suite à un orage survenu lors du dernier jour du pèlerinage quotidien qu'il effectuait au temple. Si l'anecdote elle­ même paraît douteuse, il n'en reste pas moins que le Hosshô-ji devait être un lieu de culte très populaire du temps de l'artiste.
Sans objet
Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.245-246 / Frank Bernard, 『「お札」にみる日本仏教』 ("Le bouddhisme japonais à travers les images pieuses"), Tôkyô, Fujiwara shoten, 2006, p.129 ; 137-138
Papier
188 mm
317 mm
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