D-11-16
Myôken-bosatsu, dit "Takagamine Iwato Myôken"
妙見菩薩
Enjô-ji (Takagamine Iwato-Myôken) Takagamine, Kyôto
円成寺(鷹ヶ峰岩戸妙見)(日蓮宗) 京都市北区鷹峰北鷹峰
Ecole Nichiren
Verticalement et de droite à gauche : Jôwa roku nen oku no in Iwakado on-shutsugen (apparition dans le saint des saints à Iwakado la 6e année de l'ère Jôwa) / hokushin-son hoshi iwato Myôken daibosatsu (Myôken-bosatsu de l'étoile polaire et de la caverne étoilée) / Takagamine Myôken-san chinza (Myôken-bosatsu consacré à Takagamine)
承和六年奥の院岩門御出現 北辰尊星岩戸妙見大菩薩 鷹ヶ峯妙見山鎮座
Parallèlement au type de Nose du temple principal », on connaît également une forme de Myôken correspondant à la statue du « Saint des saints » du Shinnyo-ji, plus proche de l'image issue de la tradition de la « Voie de la divination ». La présente image appartient à cette catégorie, bien qu'elle présente quelques différences avec celle du mont Nose.
Cette statue retient en effet des similitudes plus importantes avec l'iconographie originelle de Myôken que son homologue du Shinnyo-ji.
Si, comme à Nose, le bodhisattva tient un glaive à droite et un serpent à gauche, il se trouve ici debout sur une tortue. L'association, ou plutôt, dans ce cas, la dissociation de la tortue et du serpent évoque la monture d'origine de Myôken, à savoir Genbu, le « Guerrier sombre », animal gardien et symbole de la section nord de la voûte céleste, représenté comme une tortue fantastique ayant un serpent pour queue. Le nimbe derrière la tête porte des disques figurant les étoiles du Boisseau du Nord, normalement au nombre de sept mais réduite ici à cinq.
Notons que Myôken est ici accompagné de deux parèdres significatifs : Benzai-ten, à droite, reconnaissable à son luth et à son portique sur la tête, figure ici en tant que divinité protectrice du lieu (un sanctuaire lui est dédié dans l'enceinte du temple). Quant au personnage de gauche, portant une clé (main droite) et un joyau (main gauche), il s'agit de Shichimen daimyôjin, la « Grande divinité resplendissante du mont Shichimen », protectrice du temple principal de la secte, le Kuon-ji (D-18-02). C'est sans doute à ce titre que nous la trouvons ici, mais il convient de souligner que son nimbe portant trois joyaux rappelle celui de Myôken, et surtout que, selon une légende rapportée au XVIIe siècle, elle serait apparue à Nichiren sous la forme d'un serpent.
大亀の背をふまえ右手に剣を左手に蛇を握り、頭上に北斗七星をいただいている。足元には左に弁才天、左に女神を従えている。
Sans objet
Sans objet
L'inscription à droite de l'image nous dit que c'est sous cette forme que Myôken se manifesta en 839, sans doute à Engyô, le fondateur du Reigan-ji, le temple d'origine, lorsque celui-ci sollicita les lumières de la divinité. C'est donc en quelque sorte l'image
« pré-nichiren » de divinité de la Grande Ourse, « Roi-Étoile Vénérable » comme le rappelle la suite de l'inscription, qui est mise en avant dans cet ofuda.
Ceci dit, le Reigan-ji fut abandonné au cours du Moyen Âge, et ce n'est qu'à l'époque d'Edo que le culte de « Myôken de la montagne du Nord », Kitayama, put renaître de ses cendres dans le cadre « nichireniste ». En effet, le Vénéré apparut cette fois au moine Nichinin du Honman-ji, qui fonda alors l'Enjô-ji sur les ruines du Reigan-ji, afin d'y installer à nouveau Myôken/Genbu.
Sans objet
Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.244
Papier
203
mm
332
mm