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Roku-Jizô : les "Six Jizô de Kyôto" 六地蔵
Six Jizô de Kyôto. Ces six Jizô sont vénérés actuellement dans les temples suivants: (en bas, de droite à gauche) 1 : Daizen-ji (dit Jizô de Fushimi) (c'est ici qu'à l'origine Takamura plaça les six sculptures) 2 : Jôzen-ji (Toba-Jizô) 3 : Jizô-ji (Katsura-Jizô) (voir N° 52) (en haut, de gauche à droite) 4 : Genkô-ji (Tokiwa-Jizô) 5 : Jôzen-ji (Kuramaguchi-Jizô) 6 : Tokurin-an (Yamashina-Jizô) 六地蔵 京都市
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Les ofuda présentent le nom de leur temple émetteur et dans la plupart des cas les bienfaits espérés (éloignement des maladies pour l'ofuda en haut à gauche, sécurité, bonheur et protection contre les incendies pour celui en haut à droite, bonheur et longue vie pour celui en bas à droite). L'ofuda du Daizen-ji, en bas à droite, présenté au-dessus de la représentation du bodhisattva l'invocation "namu Jizô-son".
Dans le monde sans buddha après la disparition de Sâkyamuni, le bodhisattva Jizô est chargé de courir au secours des êtres prisonniers dans les Six Voies de la transmigration. La croyance aux Six Jizô, associée à celle de « l'ère terminale de la Loi » (mappô), naquit au milieu du Xe siècle au Japon, inspirée sans doute de la croyance aux Six Kannon. Six Jizô peuvent être vénérés ensemble côte à côte dans un temple, ou bien être parfois installés dans six lieux de culte différents, qui forment alors un circuit de pèlerinage. Les petits ofuda présentés ici font partie du second cas. L'iconographie de tous ces Jizô est presque la même : debout, tenant dans la main gauche la « gemme comblant les désirs », et dans la main droite une canne d'étain. Celui du Daizen-ji s'en écarte un peu, sa tête paraissant couverte d'un voile. 京都六地蔵のお札。
La coutume est de rassembler les six ofuda et de les suspendre à la porte de sa maison dans l'espoir de vivre en bonne santé et sans mésaventure.
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Après sa mort, Ono no Takamura (802-852), homme de lettres, rencontra ce bodhisattva occupé à sauver les êtres condamnés aux enfers et par sa grâce put revenir à la vie. En remerciement Takamura tailla alors six statues de Jizô dans un grand cerisier sur la colline de Kobata, au sud de Kyôto, et les installa dans le temple de ce village, l'actuel Daizen-ji. En 1157, une épidémie dévasta la capitale et l'empereur Goshirakawa (1127-1192) ordonna à Taira no Kiyomori (1118-1181) de construire une chapelle de Jizô aux six entrées de la ville, et celui-ci s'exécuta en plaçant dans chacune un des six Jizô sculptés par Ono no Takamura. Chacun de ces temples distribue aux pèlerins une petite fiche en forme de bannière et pourvue d'une ficelle, où sont imprimés l'image du bodhisattva avec l'inscription du nom du temple ainsi que les bienfaits dispensés par chacun des six Jizô.
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Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.138-139 / Heibonsha Chihô Shiryô sentâ (éd.), 『京都・山城寺院神社大辞典』, (« Grand dictionnaire des temples et des sanctuaires des régions de Kyôto et Yamashiro »), Tôkyô, Heibonsha, 1997, p.447-448 / Motoyama Keisen 本山桂川, 新編日本地蔵辞典 ("Nouveau Dictionnaire de Jizô du Japon"), Tôkyô, Murata shoten, 1989, p.327-328
Papier
65 (x6) mm
220 (x6) mm
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