A-02-06
Le Buddha Amida des neuf classes (Kubon Amida Nyorai,Okusawa Kubon Butsu)
九品阿彌陀如来 / 奥沢九品仏
Kuhon-zan Yuizainenbutsu-in Jôshinji Okusawa 7-41-3 Setagaya-ku Tôkyô
九品山浄真寺 東京都世田谷区奥沢7―41―3
Ecole Jôdo
浄土宗
En bas : Okusawa Kubon-butsu (Amida des neuf classes d'Okusawa).
奥沢九品仏
Représentation de neuf statues figurant le buddha Amida en fonction des neuf classes d'êtres susceptibles d'aller naître en sa Terre pure (Jôdo). Toutes ces statues montrent pareillement Amida assis sur un lotus et elles ne diffèrent que par la position des mains et des doigts. En outre, chaque statue est ornée de neuf « buddha de transformation » dans sa mandorle, indiquant ainsi que chacune des neuf classes s'équivaut. Chacune des neuf statues est représentée faisant son sceau spécial (kubon-in). Cette nonuple classification remonte au « Sûtra des contemplations de Vie-Infinie » (Kan-Muryôju-kyô), qui distingue trois classes principales : supérieure, moyenne et inférieure, elles-mêmes subdivisées de la même manière en fonction des êtres qu'elles regroupent, pour un total de neuf classes (kuhon), allant des adeptes du Grand Véhicule jusqu'aux êtres ayant commis les pires perversions. L'iconographie japonaise s'est efforcée d'identifier les images de ces neuf formes en distinguant la position de leurs mains et de leurs doigts, mais il y a de nombreuses variantes, comme le signale déjà la somme iconographique de Kakuzen (1143-1213) de l'école Shingon. On peut cependant distinguer deux systèmes principaux. Le premier, que Frank appelle « a», symbolise la classe par la position des doigts : pouces contre indexes pour la classe supérieure, pouces contre médius pour la classe moyenne et pouces contre annulaires pour la classe inférieure ; tandis que la subdivision des êtres est représentée la position des mains : sceau du recueillement pour les êtres supérieurs, sceau de la prédication de la Loi pour les êtres moyens, et sceau de l'accueil pour les êtres inférieurs. Le second système, que Frank appelle « b », inverse les mêmes symboles : les classes y sont figurées par la position des mains, et les êtres par la position des doigts. C'est ce système qui est représenté dans les neuf statues du Jôshin-ji .
この御札には、浄土往生の仕方9種類に従い細分された9品の往生の位格に配置された九体の阿弥陀如来像が描かれ、各像はそれぞれ九品印の一印を結んでいる。
Sans objet
En annexe: Talisman attestant de la visite du Jôshin-ji en 1989 (H.I). taille:165x106 L'estampe en vermillon reproduisant le contour des images d'Amida, porte le nom de Kaseki shônin qui aurait fondé ce temple en 1678 (Enpô 6) .(Germe d'Amida) / _une amulette contre le feu avec son charme imprimé en noir ((honobono to ashi no moto made moehite mo «akashi» to iwaba koko ni wo tomaru ) transcription jointe.
Les « Buddha des neuf classes d'Okusawa » sont considérés comme la meilleure illustration tridimensionnelle de ces formes d'Amida. Le temple comprend trois chapelles indépendantes dont chacune loge les trois Amida des classes supérieures, moyennes et inférieures, chacune de ces neuf images mesurant 16 pieds (jôroku), soit 4.85 mètres de haut. Le Jôshin-ji a été fondé en 1678 par le religieux Kaseki (1617-1694) sur l'emplacement du château d'Okusawa détruit en 1590. Le temple est aussi connu pour son rituel du « Omen-kaburi », qui, tous les trois ans, met en scène des personnages masqués et costumés pour incarner le cortège des « Vingt-cinq bodhisattva » qui escortent Amida venant accueillir les mourants. Un exemple plus connu de temple conservant les statues des neuf formes d'Amida est le Jôruri-ji (secte Shingon Ritsu), à Kizugawa ; de la deuxième moitié de l'époque de Heian, elles sont classées Trésors nationaux .
A signaler que l'encyclopédie d'iconographie bouddhique "Butsuzô zui" utilise le système « a », mais avec une variante importante entre ses deux éditions pour ce qui concerne la posture de ce buddha. Car si la seconde édition (1783) présente les neuf formes toutes en position assise et jambes croisées, l'édition originale (1690) assigne cette posture seulement aux quatre premières formes ; dans les deux formes suivantes, le buddha est représenté assis avec la jambe droite pliée et la gauche pendante ; enfin, dans chacune des trois formes de la classe inférieure, Amida apparaît dans la station debout.
奥沢の九品仏は阿弥陀如来の秘教的な面を表わす代表的な作例として考えられている。 当寺には、本堂のほかに三つの独立した堂があり、各堂に三体ずつ九体の丈六(高さ4.85メートル)の阿弥陀如来坐像が上品、中品、下品に分かれ安置されている。
Ducor Jérôme & Loveday Helen, "Le sûtra des contemplations du Bouddha Vie-Infinie, essai d'interprétation textuelle et iconographique", Paris, Brepols, 2011, p.200-225 Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991, p.21, 84-87 Frédéric Louis, "Les dieux du bouddhisme - Guide iconographique", Paris, Flammarion, 1992, p.122-125 Okazaki Jôji 岡崎譲治, "Pure Land Buddhist Painting" (translated and adapted by Elizabeth Ten Grotenhuis), Tôkyô, Kodansha International and Shibundo, 1977, p.42-60 Saunders E. Dale, "Mudrâ, A Study of Symbolic Gestures in Japanese Buddhist Sculpture", New York, Pantheon Books, 1960, p.73-75, 92, 224 Graham 2007 : 39-42. « Sûtra des contemplations de Vie-Infinie » (Kan-Muryôju-kyô 観無量壽経) Hôbôgirin, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme d'après des sources chinoises et japonaises. Sous la dir. de Sylvain Lévi & J. Takakusu, Paul Demiéville, Jacques Gernet, Tôkyô : Maison Franco-Japonaise/Paris : Maisonneuve, 1929- , p.28-30
観無量壽経 ・D. Saunders, Mudra, 73, 74, 92, 224 ・Hôbôgirin I : 28-30.
Papier
150
mm
305
mm