F-07-02
Kôbô-daishi (Kûkai)
弘法大師
Oku-no-in, dépendance du Kongôbu-ji, Mont Kôya (dép. de Wakayama)
高野山 奥之院 和歌山県
Ecole Kôyasan Shingon
En haut, au centre du cercle : le mantra du buddha Dainichi du « Plan de la Matrice » ; sur le pourtour du cercle : mantra de « la Radiance » (kômyô shingon) [voir description de l'ofuda] / En bas à droite : Kôya-san / En bas à gauche : Oku-no-in
高野山 奥之院
Le patriarche de la secte Shingon figure ici dans sa représentation canonique la plus répandue : assis sur une chaise, tenant dans sa main droite un vajra et dans sa main gauche un rosaire. Devant lui sont disposées ses chaussures et, à sa gauche, se trouve l'aiguière pour l'eau lustrale. La plupart des peintures ou des statues de Kûkai découlent du même modèle dont la tradition attribue la paternité au prince Shinnyo (nom pris par Takaoka, fils de l'empereur Heizei, lorsqu'il entra dans les ordres) qui aurait réalisé un portrait du maître alors que ce dernier s'approchait de la mort. L'image originale serait toujours secrètement conservée dans le Miei-dô, pavillon qui lui est consacré au mont Kôya.
Dans la partie supérieure figure, à l'intérieur d'un cercle surmontant un piédestal en fleur de lotus, le mantra du buddha Dainichi du « Plan de la Matrice » écrit en lettres siddham « a bi ra un ken » (le « a », au centre, est également la lettre-germe de Dainichi) et, tout autour, écrit dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du bas, s'enroule le mantra de « la Radiance » (kômyô shingon) : « On a bo kya bei ro sha nô ma ka bo dara ma ni han domajinba ra hara ba rita ya un ». C'est une des formules des plus utilisées dans la liturgie Shingon qui fait appel à l'efficace de la lumière du buddha Dainichi notamment pour son action purificatrice et apotropaïque.
Sans objet
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L'Oku-no-in (le Saint des saints) occupe une place particulière au sein du complexe monastique du mont Kôya en ce qu'il est le lieu où, selon la légende, Kûkai se serait retiré à l'écart de tous pour « entrer en méditation » (nyûjô) dans laquelle il demeurerait toujours en attendant la venue du bodhisattva Miroku. Cette croyance en l'immortalité du saint s'exprime notamment dans la « cérémonie de l'auguste vêtement » où l'on vient symboliquement changer ses habits dont les pans sont usés à force de parcourir le pays, célébrée le 17 mars de chaque année, quelques jours avant la commémoration de sa disparition (le 21e jour du 3e mois dans le calendrier lunaire).
Kûkai est lui-même associé au buddha suprême du bouddhisme ésotérique auquel il doit son nom religieux de Henjôkongô (« Diamant qui répand la lumière en tout sens ») que l'on retrouve dans l'invocation du saint couramment récitée par les pratiquants : « Namu daishi henjôkongô » (« Hommage au Grand-maître Diamant qui répond la lumière en tout sens). Selon la légende, lors de la cérémonie de l'aspersion lustrale marquant la fin du processus d'acquisition du savoir ésotérique durant laquelle le pratiquant jette une fleur de lotus sur les deux mandalas afin de déterminer sa divinité protectrice, Kûkai aurait à deux reprises atteint le centre où trône Dainichi. Un autre épisode célèbre soulignant le rapport entre Kûkai et le buddha est « La disputation au Pavillon de la Fraîcheur Pure » au terme de laquelle il s'assit tourné vers le sud, exécuta avec ses mains le « sceau du poing de sapience » et, en un instant, apparu à l'assemblée sous les traits du buddha Vairocana, irradiant de lumière le palais tout entier.
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Papier
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