F-06-02

Dengyô Daishi (Saichô, 767-822), fondateur de l'école Tendai au Japon. 伝教大師
Hiei-zan Enryaku-ji, Ôtsu (dép. de Shiga) 延暦寺 滋賀県比叡山
Ecole Tendai
Au centre, verticalement : shûso Dengyô-daishi (Le fondateur de l'école, le grand maître Dengyô) / En bas, de droite à gauche : Hiei-zan Enryaku-ji 宗祖伝教大師 比叡山延暦寺
Le patriarche (shûso, comme il est inscrit au-dessus) est ici sobrement représenté, à l'image du personnage : on le voit paisiblement assis sur une chaise, les mains posées sur ses genoux en signe de méditation, la tête recouverte par une coiffe typique de l'iconographie de Saichô.
Sans objet
Sans objet
Saichô (767-822), connu également sous son nom posthume honorifique Dengyô-daishi (le « Grand-maître qui transmet la Doctrine »), est le fondateur de la secte Tendai au Japon, dans la lignée du Tiantai chinois issu des enseignements du patriarche Zhiyi (jp. Chigi, 538-597) basés sur l'étude du Sûtra du Lotus. L'Enryaku-ji, situé sur le mont Hiei et dont provient cette image, en est la maison-mère et a longtemps constitué un foyer central pour les études bouddhiques au Japon. Né dans le pays d'Ômi (dép. de Shiga), Saichô entre dans les ordres à l'âge de 12 ans et reçoit officiellement les défenses à 19 ans au Tôdai-ji. Il part ensuite pour une longue période de retraite sur le mont Hiei, au terme de laquelle il est nommé au service de l'empereur Kanmu (737-806). C'est grâce aux bons soins de ce dernier que Saichô est envoyé en Chine et, de 804 à 806, y étudiera les enseignements du Zen, du Tendai ainsi que de l'ésotérisme. A son retour, la perte de son protecteur et l'intérêt nettement marqué de l'empereur Saga (786- 842) pour les nouvelles idées et les rites à la pointe de l'ésotérisme importés par Kûkai rendirent sa tâche plus difficile, mais Saichô ne cessa d'oeuvrer pour l'établissement du Tendai au Japon en demandant l'obtention d'une « estrade d'ordination du Grand Véhicule » sur le mont Hiei, tandis qu'il défendait également sa doctrine face, notamment, au bouddhisme de Nara incarné par Toku.ichi de la secte Hossô.
On compare souvent le destin de Saichô à celui de son contemporain Kûkai, les deux personnalités offrant un contraste saisissant dans leur manière d'apréhender la doctrine et dans leur caractère : alors que Kûkai avait atteint un degré d'achèvement rendant difficile toute progression par la suite, la plus grande contribution de Saichô à l'histoire du bouddhisme japonais fut sans doute de poser les bases doctrinales et d'établir un environnement privilégié dans lequel purent s'épanouir de riches courants de pensée mis en place par ses successeurs.
Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.320 / Robert Jean-Noël, "Les doctrines de l'école japonaise Tendai au début du IXe siècle - Gishin et le Hokke-shû gi shû", Paris, Maisonneuve et Larose, 1990, p.17-30
Papier
92 mm
252 mm
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