E-12-01

Sanbô-Kôjin, dit "Kôjin Pur" (Kiyoshi-Kôjin) 三寶荒神(清荒神)
Gosô-in (Jôse mu.i-ji), Kyôto 護浄院 京都市上京区荒神町
Ecole Tendai
Verticalement, en haut à droite : taishô kongô tenrin.ô (Souverain adamantin de la Grande Victoire qui fait tourner la Roue [de la Loi]). La fin de l'inscription en haut à gauche, le présente comme « Premier Kôjin Pur du Japon ». Le reste de l'inscription consiste en un formule magique associée à cette forme de Kôjin, visant à « affermir le corps » (migatame). / En bas, en rouge, verticalement : Sanbô Kôjin kusho (autel à offrandes de Sanbô Kôjin) 三寶荒神供所 大勝金剛転輪王 最尊独尤此 此大荒神王 刀兵不能害 水火不焚煙 日本第一清荒神 三寶荒神供所
Cette forme de Kôjin, parfois appelée Nyorai-Kôjin, représente le dieu terrible sous les traits apaisés rappelant autant Fugen que le« bodhisattva adamantin », Kongôsatta. Outre les attributs caractéristiques de ce dernier, cloche et vajra, on trouve dans les mains de ce Kôjin une fleur de lotus (en haut à gauche), un« Triple Trésor» (en haut à droite), une pagode et un double vajra en croix. Au pied du trône, d'autres attributs sont posés: croix en forme de svastika tournant vers la droite, symbolisant la Sagesse, quadruple clochette, conque et bourse, ainsi que plusieurs joyaux. Cette multiplication des attributs, évoquant pour certains des bodhisattva et des buddha figurant dans les mandalas de l'ésotérisme, associée au nom indiqué en haut à droite (« Souverain adamantin de la Grande Victoire qui fait tourner la Roue [de la Loi] ») semblent indiquer que ce Kôjin est assimilé à une forme particulière du buddha Dainichi (catégorie A-04) dite Ichiji kinrin (« Roue dorée de la Lettre unique»). Celle-ci fait le lien entre le Plan de la Matrice et celui du Diamant, et concilie les deux aspects cosmiques représentés par leurs mandalas respectifs. Sachant que le Kôjin-kyô, sûtra apocryphe rédigé au Japon, présente cette divinité comme un buddha primordial et un « ancêtre de tous les dieux », on ne saurait être surpris de voir ce « Premier Kôjin Pur du Japon », comme l'indique la fin de l'inscription en haut à gauche, élevé au rang de buddha suprême. 三寶荒神座像
Sans objet
L'inscription en haut à gauche met en avant le fait que ce Vénéré est le « Premier Kôjin Pur du Japon ». 日本最初 清荒神
La statue d'origine aurait été sculptée en 771 par le moine Kaijô, fils de l'empereur Kônin et frère de l'empereur Kanmu. Kôjin lui serait apparu alors qu'il effectuait une retraite au mont Katsuo (dép. d'ôsaka), suite à quoi le prince-moine aurait réalisé cette image.
Sans objet フランク先生メモ有り、聖林寺如来荒神像絵葉書、清荒神御由緒・2点。
Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.280-281 / Frank Bernard, "Dieux et bouddhas au Japon", Paris, Odile Jacob, 2000, p.39 / Frédéric Louis, "Les dieux du bouddhisme - Guide iconographique", Paris, Flammarion, 1992, p.140-141
Papier
75 mm
163 mm
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