E-11-26

Fuji-Asama-no-ôkami : la "Grande divinité du mont Asama" 富士浅間大神
Fujisan-hongû Sengen-taisha, Fujinomiya (dép. de Shizuoka) 富士山本宮浅間大社 静岡県富士宮市宮町1-1
Sanctuaire shintô
Verticalement : Fuji Asama-no-ôkami 富士浅間大神
Le mont Fuji est représenté dans la partie supérieure de l'ofuda. En-dessous du nom du sanctuaire au milieu duquel a été apposé le sceau en vermillon de ce dernier, on peut voir la déesse Konohana-no-sakuya représentée selon les codes iconographiques classiques des déesses japonaises, joignant ici les deux mains pour tenir une branche d'arbre sacré (sakaki) et chevauchant un nuage qui descend des cieux. 木花開耶姫命と富士山
Protection des familles, des femmes enceintes et des enfants, protection contre le feu
Sans objet
Le grand sanctuaire de Sengen (autre lecture d'Asama) a été fondé en 806 et représente de nos jours la maison-mère des plus de mille trois-cents « sanctuaires d'Asama » disséminés dans tout le pays. La divinité tutélaire du mont Fuji n'est autre que Konohana-no-sakuya­ hime, également appelée Asama-no-ôkami (« Grande divinité d'Asama »), une déesse réputée pour sa beauté dans les récits mythologiques japonais. La légende raconte qu'elle est tombée enceinte le lendemain de son union avec le petit-fils céleste Ninigi-no-mikoto, ce qui éveilla les soupçons de ce dernier. Pour prouver sa bonne foi, elle décida d'enfanter dans une bâtisse de laquelle elle ferma toutes les issues et à laquelle elle mit le feu. De cet accouchement hors du commun naquirent trois divinités portant toutes dans leur nom la mention du « feu ». Cet épisode explique l'origine du culte de la déesse comme protectrice des familles, des femmes enceintes et de leurs enfants, et garante de la sécurité contre les incendies.
Le mont Fuji représenté dans la partie supérieure a toujours été l'objet d'un culte particulier au Japon, non seulement de par sa beauté louée par les poètes dès l'antiquité mais aussi par crainte de la violence de ses éruptions, comme le raconte l'épisode du culte rendu par l'empereur mythique Suinin à la divinité de la montagne pour apaiser sa fougue qui avait dévasté la région quelques années auparavant. Par ailleurs, le mont Fuji a également été très tôt prisé par les moines et ermites itinérants qui trouvèrent là un lieu idéal pour leurs pratiques ascétiques, à l'image d'En­ no-gyôja (voir F-05-02). Les pratiquants du shugendô perpétueront cette tradition de pèlerinage au mont Fuji tandis que le syncrétisme shintô-bouddhique allait élever la déesse au rang de Grand bodhisattva (Daibosatsu) tout en faisant le lien avec le buddha Dainichi en intégrant l'espace même de la montagne dans un jeu de correspondances qu'illustre notamment le mandala du mont Fuji conservé au présent sanctuaire.
Sans objet
Papier
103 mm
313 mm
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