E-11-23

Toshitoku-jin : "divinité de la vertu annuelle" 歳徳玉女大善神
Minobu-san Kuon-ji Jôroku-dô, Minobu-machi (dép. de Yamanashi) 丈六堂(身延山久遠寺ヵ) 山梨県南巨摩郡身延町身延ヵ
Ecole Nichiren
Verticalement, de part et d'autre de la ligne centrale : Que l'expression d'une force divine sans mesure emplisse de joie le peuple / Verticalement, au centre : Namu Toshitoku Gyokunyo daizenjin (Dévotion à la Grande divinité bienfaitrice Toshitoku) / Sceau vermillon en bas : Jôroku-dô
Dans cette image, plus naïve que toutes ses représentations calendaires, c'est plutôt sur l'aspect « dieu du Nouvel An » que l'accent est mis. Toshitoku-jin, tenant un joyau dans sa main gauche et une branche de pin dans sa main droite, apparait encadrée par les deux pins érigés de chaque côté de l'entrée (kado-matsu), élément essentiel des célébrations de la nouvelle année, servant précisément à accueillir le dieu du Nouvel An.
Divinité du Nouvel An
Sans objet
La secte Nichiren, comme on l'a vu dans le cas de Myôken, Marishi, ou encore Gattenshi, a été amené à incorporer à son culte de nombreuses divinités liées aux étoiles, qui appartenaient jusqu'au début du Moyen Âge à la « culture commune » au bouddhisme ésotérique et à la « Voie de la divination ». Nous découvrons ici un nouvel exemple, quoique mineur, de cette intégration, avec une divinité rarement représentée à des fins cultuelles : Toshitoku-jin, la « divinité de la vertu annuelle », c'est-à-dire un des aspects du « Dieu de la nouvelle année », Toshi-gami. Le nom de Toshitoku-jin est issu de la tradition hémérologique chinoise, et désigne une divinité qui réside chaque année à un point différent de la rose des vents. Si la plupart de ces divinités causent des interdits de direction lorsqu'elles occupent un orient, ce n'est pas le cas de Toshitoku-jin, qui rend faste la direction où elle se trouve. Cette figure d'origine chinoise, connue au départ des seuls spécialistes du calendrier, s'est progressivement installée comme équivalent de la divinité du Nouvel An, promettant richesses et fertilité pour l'année à venir. Au cours du Moyen Âge une fusion s'opère entre les éléments cosmologiques chinois présidant aux calculs hémérologiques et le mythe de Gozu tennô (E-04-01). A cette occasion, Toshitoku-jin devient Harisaijo, l'épouse du Roi céleste et la mère de ses huit enfants.
En tant que garante de la direction faste de l'année, on retrouve systématiquement Toshitoku-jin sur la première page des calendriers annotés de l'époque d'Edo, jouxtant un triple joyau.
Sans objet
Papier
95 mm
246 mm
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