E-07-02

Atago-gongen, l'Apparition circonstancielle du mont Atago 愛宕権現
Atago-san Ryûsen-ji, Matsusaka (dép. de Mie) 竜泉寺 三重県松阪市愛宕町
Ecole Shingon, branche Kôya-san
En rouge, verticalement : ka yôshin (prendre garde aux incendies) / En bas, de droite à gauche : Matsusaka Atago-san 火用心 松阪愛宕山
Au-dessus de l'inscription sont représentées trois gemmes exauçant les souhaits. 宝珠の下に「火用心」
Prévention des incendies
Sans objet
Situé au Nord-Ouest, le mont Atago domine de ses 924 mètres d'altitude la ville de Kyôto. Comme le mont Hiei qui se dresse du côté opposé, au nord-est, l'Atago est un important lieu de culte. A son pied il y avait, à l'époque ancienne, un cimetière et un temple aujourd'hui connu comme le Nenbutsu-ji d'Adashino. Les moines avaient l'habitude d'allumer sur la montagne un feu rituel pour apaiser les âmes des morts, ce qui amena la population à vénérer la divinité du lieu comme gardien du feu domestique et protecteur contre l'incendie. Dans les années Taihô (701-704), l'empereur Monmu donna à deux illustres religieux, Taichô (6827-767?) et En no Gyôja, l'ancêtre spirituel des ascètes de montagne, l'ordre de débarrasser ces lieux des créatures démoniaques qui les hantaient. Ensemble ils réussirent, grâce à leurs pouvoirs magiques, à subjuguer ces tengu et à en faire leurs serviteurs. Ces deux pratiquants de ce qui s'appelle la « Voie d'acquérir des forces magiques par des pratiques ascétiques », shugendô, introduisirent dans le culte du mont Atago certains éléments bouddhiques. Le dieu de la montagne fut notamment transformé en une divinité syncrétique, en « apparition circonstancielle » (gongen) d'une déité bouddhique. Atago-gongen, sous les dehors du tengu Tarôbô vénéré sur cette montagne comme un dieu du feu, fut considéré comme une émanation, une « trace descendue sur cette terre» (suijaku) de Jizô, son « état originel» (honji). Patron du monde des morts et du feu des enfers, ce bodhisattva convenait particulièrement bien à ce rôle.
Sans objet
Bouchy Anne-Marie, 「愛宕山の山岳信仰」("Le culte du mont Atago"), in GORAI Shigeru éd. 『近畿霊山と修験道』 ("Les montagnes sacrées et le shugendô dans la région du Kinki"), Tôkyô, Meicho shuppan, 1988, p.102-139 / Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.286-287
Papier
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