D-16-02
Niô son : "les Deux Rois" (Dvarapâla), les gardiens des Portes
仁王尊
Kintô-san Eryû-ji (Aizu Tachiki-Kannon), Aizu (dép. de Fukushima)
恵隆寺 (会津立木観音) 福島県河沼郡会津坂下町
Ecole Shingon
Verticalement : tôzoku-yoke (évite les voleurs)
盗賊除
Les deux gardiens se distinguent essentiellement par leurs bouches, ouverte pour l'un et fermée pour l'autre. Dans le premier cas, elle prononce le son « a », le premier phonème qui symbolise le commencement de toute choses et dans le second le son « un »,ou « hûṃ » en sanskrit, qui en marque la fin.
Divinités protectrices par excellence, ces deux gardiens sont tout naturellement invoqués pour protéger des voleurs, et l'ofuda du temple Eryû-ji présenté ici en est un exemple explicite avec l'inscription centrale qui indique : « évite les voleurs».
Le sceau du bas donne le nom du temple. Le sceau du haut représente les trois joyaux qui exaucent les souhaits.
仁王(阿行の尊像)
Protection contre les voleurs
Sans objet
Présents à l'entrée de très nombreux temples, les « Deux Rois», c'est le sens de « niô » malgré la graphie du premier caractère (仁), gardent de leur impressionnante carrure l'enceinte sacrée. Issus d'une tradition indienne plus ancienne qui représentait déjà des dvarapâla, c'est-à-dire des démons ou des humains armés, devant les temples, hindous ou bouddhiques, les deux rois représentés ici sont le dédoublement de Vajrapâṇi, un démon yakṣa protecteur du Buddha armé d'un vajra. Le vajra est une sorte de pilon pourvu aux deux extrémités de renflements pointus qui était originellement utilisé comme arme et qui symbolise dans le bouddhisme ésotérique la destruction des passions et l'Éveil.
Sans objet
Hôbôgirin, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme d'après des sources chinoises et japonaises. Sous la dir. de Sylvain Lévi & J. Takakusu, Paul Demiéville, Jacques Gernet, Tôkyô : Maison Franco-Japonaise/Paris : Maisonneuve, 1929- , I, p.44 / Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.250
Papier
245
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