D-06-31

Daikoku-ten 大黒天
Kôya-san Kongôbu-ji Oku-no-in, mont Kôya (dép. de Wakayama) 高野山 金剛峰寺 奥の院 和歌山県
Ecole Shingon
Verticalement, en haut à droite : Kôya-san / en haut à gauche : Kongôbu-ji / En bas à droite : Oku-no-in / En bas à gauche : okusho (autel à offrandes)
Par rapport au type « originel » (à la bourse), on observe plusieurs transformations notables. La bourse elle-même a laissé place à un immense sac. Dans sa droite le dieu tient un maillet, représenté dans la présente image avec un joyau sur sa face avant. Ce nouvel instrument, issu des légendes populaires, est appelé « le maillet qui fait surgir les richesses ». Les habits de la divinité sont eux aussi très différents : de la tenue de guerrier on passe à des vêtements locaux. De même, la couronne est remplacée par le joyau surmontant un bonnet qui, associé à l'allure générale de l'image, donne à ce dieu une apparence débonnaire. Les changements opérés par rapport à l'iconographie canonique témoignent de l'assimilation de cette divinité venue de la lointaine Inde au panthéon autochtone, assimilation facilitée par l'identification de Daikoku à Ôkuninushi-no­ mikoto, divinité civilisatrice de la région d'Izumo apparaissant dans les mythes. La lecture chinoise des caractères utilisés pour écrire le nom de ce dieu de la terre est en effet elle aussi « Daikoku ». Les représentations de ce type montrent habituellement le dieu juché sur deux balles de riz, addition médiévale soulignant encore son statut de dieu de la Fortune, mais cette image va plus loin en empilant deux balles supplémentaires. Il n'est pas rare, en ce qui concerne les divinités de la Fortune, que les attributs annonciateurs de richesse se trouvent démultipliés ou élargis. Les joyaux, ici omniprésents (sur le maillet, sur le vêtement, et même sur les balles de riz), en sont un autre exemple.
Fortune, richesse
Sans objet
Cette image appartient au troisième type iconographique de Daikoku, de loin le plus répandu depuis le Moyen Âge. C'est d'abord dans la secte Shingon que cette nouvelle forme s'est développée, sans doute sous l'influence des images des divinités « locales », avant de s'étendre aux cultes populaires syncrétiques. C'est précisément le cas ici, avec ce Daikoku vénéré dans le « Saint des saints » de l'immense complexe monastique du mont Kôya, le siège central du Shingon.
Sans objet
Sans objet
Papier
209 mm
300 mm
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