B-06-08

Jizô-bosatsu, dit "Jizô au postiche" (Kazura-kake no Jizô) 鬘掛け地蔵菩薩
Fudaraku-san Rokuharamitsu-ji, Kyôto 六波羅蜜寺 京都市東山区松原通大和大路東入ル
Ecole Shingon, branche Chizan
En bas, de droite à gauche : Fudaraku-san Rokuharamitsu-ji 補陀洛山六波羅密寺
Debout sur son siège de lotus, le bodhisattva tient dans sa main droite un encensoir à long manche (egôro), et dans la main gauche de longues mèches de faux cheveux (kazura), sans doute celles de la mère enterrée, ce qui lui vaut son autre nom de « Jizô au postiche » (Kazura-kake no Jizô). 修道衣の僧の姿。 蓮華台上に立ち、左手に髪毛、右手に柄香炉を持つ。
Femme entrant au Nirvana 女人成仏
Sans objet
Le Rokuharamitsu-ji à Kyôto, appelé à l'origine Saikô-ji, a été fondé en 951 par Kûya-shônin (903-972), héraut de la récitation du nom du buddha Amida. Alors qu'une épidémie frappait une nouvelle fois Kyôto, ce saint homme sculpta de ses propres mains une statue de Kannon à Onze Faces et parcourut toute la ville en tirant une charrette où il l'avait installée. Après la mort de Kûya, le moine Chûshin restaura le temple et lui donna le nom de Rokuharamitsu-ji. La statue du bodhisattva Jizô debout (en bois), était originellement le Vénéré principal du pavillon de Jizô (anciennement pavillon de Rokuhara). Cette statue de Jizô, riche d'anecdotes, a deux histoires sur son origine, qui sont racontées dans les Histoires qui sont maintenant du passé. Une statue de Jizô, à demi enterrée, fut trouvée dans une rizière de la province de Mutsu par un certain Tôji, valet d'armes du gouverneur de ce pays, et déterrée avec plus de cinquante autres statues de buddha et de bodhisattva. Quand Tôji rentra à Kyôto, il la fit porter au temple Rokuharamitsu-ji (Livre XVII/5). Une autre histoire raconte que l'ex­-gouverneur de la province de Tajima, Minamoto no Kunitada, ressuscité grâce à Jizô qu'il avait rencontré aux enfers, aurait fait sculpter et dorer par le grand sculpteur Jôchô ( ?-1057) une statue du bodhisattva, qui se trouve, elle aussi, au Rokuharamitsu-ji (Livre XVII/21). Toutefois, cette statue du Jizô est plutôt connue par une autre anecdote. Il y eut jadis une pauvre jeune fille, qui vivait avec sa mère et vénérait quotidiennement ce Jizô. La mère mourut, mais sa fille, trop démunie, ne pouvait pas l'enterrer. Alors qu'elle ne savait que faire, un moine apparut et enterra la mère dans la montagne. La fille, pensant que c'était une aide de Jizô, alla au temple pour le remercier et trouva de la boue sur les pieds de la statue (histoire rapportée dans le Hôbutsu­ shû, « Recueil des trésors»). Pour cette raison, il est appelé « Jizô qui a enterré le défunt dans la montagne » (Yama-okuri no Jizô). 当 寺は空也上人建立の西光(さいこう)寺を起源とする。空也没後は僧中信が中興し、六波羅密寺と改名した。地蔵菩薩立像(木彫)は当初地蔵堂(かっての六波 羅地蔵堂)の本尊で、貧女のためにその母を葬った話が「宝物集」にあり、それ故「山送りの地蔵」また「鬘掛(かずらかけ)の地蔵」とも呼ばれている。ほか にも霊験談がある。 地蔵が左手に持っている髪毛は葬られた母親の髪毛であろう。
Sans objet
Heibonsha Chihô Shiryô sentâ (éd.), 『京都・山城寺院神社大辞典』, (« Grand dictionnaire des temples et des sanctuaires des régions de Kyôto et Yamashiro »), Tôkyô, Heibonsha, 1997, p.740-743 / Hérail Francine, "Gouverneurs de province et guerriers dans les histoires qui sont maintenant du passé", Paris, Institut des hautes Etudes japonaises, 2004, p.33-37 ; 40-42 / Motoyama Keisen 本山桂川, 新編日本地蔵辞典 ("Nouveau Dictionnaire de Jizô du Japon"), Tôkyô, Murata shoten, 1989, p.58-59 / Tanabe Saburôsuke (dir.) 田辺三郎助監修, 『日本の仏像大百科・2:菩薩』(« Grande encyclopédie de l'iconographie bouddhique du Japon: 2 : Bodhisattva »), Tôkyô, Gyôsei, 1990, p.198-199 / Karaku meishô zue 花洛名勝図会, vol.3 (Nihon meisho fûzoku zue 日本名所風俗図会, vol.7, p.346-347) パンフレット 新編日本地蔵辞典、58頁。 寺院神社大事典、京都・山城、740~743頁。 花洛名勝図会 巻3 (日本名所風俗図会、7、346~347頁)
Papier
91 mm
176 mm
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