B-02-63

Nyoirin-Kannon-bosatsu : le bodhisattva Kannon "à la gemme et à la Roue" 如意輪観音
Hannya-san Chôju-in Kannon-ji, Hannô (dép. de Saitama) 般若山 長寿院 観音寺 埼玉県飯能市山手町
Ecole Shingon, branche Chizan
Verticalement, à droite : Koma-gun dai-jûban me (10e étape [du pèlerinage] du canton de Koma En bas, de droite à gauche : Hannya-san Kannon-ji 高麗郡第十番目 般若山観音寺
Le nom de Nyoirin doit se comprendre dans le sens de « gemme qui exauce les désirs à volonté » et de « Roue de la Loi ». Il signifie que cette forme de Kannon fournit non seulement les bienfaits séculiers que peuvent espérer les êtres, mais aussi et surtout ce bienfait supra-mondain que constitue la Loi du Buddha, laquelle seule procure le vrai bonheur. Dans le mandala du Monde de la Matrice, Nyoirin se trouve dans l'enceinte de Kannon, immédiatement au nord de Shô-Kannon et au sud de Fukû-kensaku-Kannon. On en connaît plusieurs formes, mais la plus connue est celle aux six mains, qui figure sur cet ofuda. Elle se signale par la pose particulièrement gracieuse de Nyoirin, qui appuie l'une de ses mains contre la joue droite en signe de réflexion, tandis que l'une de ses mains gauche s'appuie fermement sur le lotus pour signifier son imperturbabilité. Parmi les Six formes de Kannon, Nyoirin est plus spécialement lié à la destinée des dieux, et c'est tout naturellement qu'il a été la divinité bouddhique protectrice personnelle des empereurs du Japon. L'image est ici surmontée du sceau rouge d'un lotus supportant les Trois Joyaux bouddhiques dans une mandorle de feu.
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L'histoire du Kannon-ji n'est pas claire, son nom n'apparaissant dans les sources historiques qu'au milieu du XVIIe siècle. Ses origines remonteraient à Kûkai, le fondateur du Shingon, qui aurait lui-même sculpté une statuette de Nyoirin, laquelle aurait ensuite été enchâssée à l'intérieur d'une statue semblable mais plus grande, qui constitue le Vénéré principal de la Chapelle de Kannon dans l'enceinte de ce temple. Le Kannon-ji fut détruit en 1868, lorsque les troupes impériales assiégèrent des partisans du shôgun qui s'y étaient retranchés, et il a été reconstruit en 1883. Son Vénéré principal est une statue de Fudô-myôô, tandis que la statue de Nyoirin constitue la l0e étape du pèlerinage des Trente-trois Kannon du canton de Koma, comme l'indique l'inscription verticale de l'ofuda. Elle est aussi la 24e étape du pèlerinage des Trente-trois Kannon de Musashino, fondé en 1940.
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Chandra, III, p.808-830 / Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.lll / Tajima Ryûjun 田島隆純, "Les deux grands mandaas et la doctrine de l'ésotérisme Shingon", Tôkyô, Maison Franco-Japonaise, 1959 (réimpr. Tôkyô, Gokoku-ji, 1984), p.89.
Papier
134 mm
315 mm
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