B-02-55

Le bodhisattva Kannon aux Onze Faces (Jûichimen-Kannon Ekadamukha) - Variante 十一面観音
Daihi-zan Kasamori-ji, dit "Kasamori Kannon", Kasamori, Chônan (dép. de Chiba). 31e étape du pèlerinage du Bandô. 大悲山 笠森寺(だいひざん かさもりじ)(笠森観音) 千葉県長生郡長南町笠森 (坂東札所 31番)
Ecole Tendai
En bas, de gauche à droite : Kazusa no kuni, Daihi-zan, Kasamori-ji (Temple Kasamori sur le mont Daihi, dans la province de Kazusa)
Illustration du Vénéré principal de ce temple, une statue de 40 cm que Dengyô-daishi Saichô, le fondateur du Tendai (F-06-02), aurait sculptée ici lui-même. Cette représentation originale diffère de la forme simple de Jûichimen­-Kannon (B-02-14) par ses mains, portées de deux à quatre. Ce nombre est celui des mains de Jûichimen-Kannon dans le mandala du Monde de la Matrice, où il figure avec ses deux mains gauches portant un lotus et le pot à eau des brahmanes, tout comme ici. Mais dans le mandala, les deux autres mains sont vides, tandis que celles de cette statue tiennent un grand bâton d'étain à anneaux et un chapelet, lesquels se retrouvent également parmi les nombreux accessoires de Senju-Kannon (B-02-65). Quoi qu'il en soit de ces différents objets, c'est le bâton d'étain qui retient plus particulièrement l'attention. Muni d'anneaux tintinnabulants, il fait partie des quelques effets que le code de discipline autorisait aux moines mendiants, en Inde déjà, afin d'annoncer leur arrivée aux fidèles lors de la tournée des aumônes. Dans le bouddhisme ésotérique, il est un symbole de la compassion et fait aussi partie de l'équipement d'une autre forme de Kannon : Fukû-kensaku-Kannon aux huit mains (cat.n° 67). Mais il est surtout connu comme l'emblème de Jizô (cat.n° 52), le seul bodhisattva qui soit habillé comme un moine, et non pas revêtu d'un costume princier. Selon la tradition du Kasamori-ji, cette forme du compatissant Kannon allie donc ses qualités avec celles de Jizô, dont l'une des principales fonctions est de protéger les êtres même par-delà la mort. La statue est campée sur un rocher, qui rappelle le mont Potalaka, demeure de Kannon.
Représentation du vénéré principal du Kasamori-ji.
Variante de la forme simple de Jûichimen-Kannon (mains).
Les origines du Kasamori-ji remontent à la chapelle de Kannon que Saichô aurait établie pour abriter sa statue. Par la suite, l'édifice connut un sort similaire à celui du Kasa-dera (B-02-85), une jeune fille nommée Omori venant protéger cette statue des intempéries avec son chapeau de paille. Le temple proprement dit fut fondé par l'empereur Go-Ichijô en 1028.
Le Kasamori-ji constitue la 31e étape du pèlerinage des Trente-trois Kannon du Bandô, mais la statue n'est visible qu'aux années du bœuf et du cheval, selon l'astrologie traditionnelle.
Sans objet パンフレット
Papier
140 mm
390 mm
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