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N°16 des Provinces de l'Ouest, Jûichimen-senju-kannon : le bodhisattva Kannon "aux Mille Mains et aux Onze Faces" (Triade) 十一面千手観音(+将軍地蔵、毘沙門天)
Otowa-san Kiyomizu-dera, Kyôto 音羽山 清水寺 京都市東山区 (西国札所 16番)
Ecole Kita-Hossô
Sur le socle de la statue, de droite à gauche : Kiyomizu-dera
Kannon est représenté au centre, accompagné de deux parèdres : Bishamon « vainqueur de l'ennemi » que l'on reconnaît à droite avec sa pagode sur une main et un démon foulé sous ses pieds, et le bodhisattva Jizô « de l'armée victorieuse », à gauche, vêtu d'une armure et armé d'un sabre tout en conservant le bâton de pèlerin, son attribut habituel.
La légende du temple fait de ce Kannon un protecteur de la cour.
Cette représentation est dite « de type Kiyomizu ». Sa particularité est de joindre deux de ses quarante-deux mains au-dessus de sa tête pour y porter un petit « buddha de transformation » Amida.
Depuis l'époque de Heian, le Kiyomizu-dera est le plus célèbre temple de Kyôto vouant un culte à Kannon, comme en attestent les nombreuses anecdotes et autres récits de pèlerinage que l'on trouve dans la littérature de l'époque et qui témoignent du succès qu'il rencontrait du fait de sa position géographique privilégiée aux portes de l'ancienne capitale, permettant à tout un chacun de s'y rendre sans encombre. Il est désormais également célèbre pour l'architecture typique de la grande plateforme surplombant le vide devant le pavillon principal, datant de 1633. Le récit de l'origine du temple, que l'on trouve notamment dans les « Histoires qui sont maintenant du passé », raconte qu'en 778, le moine Enchin (Kenshin) du Kojima-dera (à Takaichi, dép. de Nara) aurait fait un rêve mystérieux lui indiquant de chercher une source d'« eau pure » (kiyo-mizu) au pied du mont Otowa. Lorsqu'il s' y rendit, il y trouva un ermite du nom de Gyôei qui lui offrit un morceau de bois aux vertus magiques dans lequel il lui demanda de sculpter un Kannon aux Mille Mains et de l'installer dans une chapelle à cet endroit, avant de disparaître sans laisser de trace. Quand, en 780, le général Sakanoue no Tamuramaro (758-811) tomba par hasard sur l'ermitage d'Enchin et entendit le récit miraculeux de la bouche de ce dernier, il conçut en son coeur une pensée de foi et décida de vendre sa propre résidence pour construire un pavillon digne d'accueillir la statue du bodhisattva. Ce dernier s'illustra ensuite en guérissant l'empereur Kanmu et en prêtant main forte à Tamuramaro dans sa conquête des territoires de l'Est peuplés de « barbares ». Ce rôle martial protecteur de la cour est souligné par les deux parèdres représentés de chaque côté de Kannon.
La statue de Kannon est toujours conservée au temple en tant que "buddha caché" et révélée au public une fois tous les trente-trois ans
Sans objet パンフレット
Papier
183 mm
252 mm
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