B-02-15

Les Bodhisattva Kannon (Avalokiteśvara) et Seishi (Mahâsthâmaprâpta), en parèdres de la Triade d'Amida 観音と勢至菩薩、阿弥陀三尊の脇侍
Kinpu-zan Matsuno.o-in, Yamagata (dép. de Yamagata) / Minami-Murayama-gun Horita-mura Hangô (ancienne adresse inscrite à droite) 金峰山 松尾院 山形県 南村山郡 堀田村 半郷
Ecole Tendai
A droite verticalement, de droite à gauche : Mogami reisho daikyûban Kannon Seishi Gyôki bosatsu gyosaku / Yamagata-ken Minami-Murayama-gun Horita-mura Hangô (9e lieu saint de Mogami. Kannon et Seishi, oeuvres du bodhisattva Gyôki. Département de Yamagata, Minami-Murayama-gun Horita-mura Hangô). / Poème à gauche, verticalement et de droite à gauche : kono kami wa ikuyo henuran tayorioba chitose o koko ni Matsuno.o no yama (Combien de temps s'est-il donc écoulé depuis cette époque lointaine ? Je m'en remets à toi, qui depuis mille ans attends sur cette montagne). Note : le terme Matsuno.o rappelle le nom du temple, mais est également un jeu de mots avec l'homophone "matsu" (attendre). / Cartouche en bas, de droite à gauche : Kinpu-zan Matsuno.o-in
Le bodhisattva Seishi, de son nom complet Tokudai Seishi (« Celui qui a atteint une grande force »), forme, avec le bodhisattva Kannon, la paire de parèdres qui accompagnent le buddha Amida dans les représentations en triade du maître de la Terre Pure de l'Ouest. C'est précisément à côté de Kannon qu'il figure ici. On remarque bien la symétrie qui existe entre ces deux Vénérés, différenciés par leurs coiffes et les gestes qu'ils forment de leurs mains. Alors que Kannon, à gauche, porte Amida sur sa tête et semble fermer le poing gauche, Seishi quant à lui porte une tiare, et forme de sa main droite levée à hauteur de l'épaule, le geste de la Prédication, et de la gauche, abaissée, le geste du Don.
Représentation des statues des bodhisattva Kannon et Seishi, attribuées à Gyôki.
Sans objet.
Les statues d'origine, bien plus dégradées que ne le laisse penser cet ofuda, sont attribuées, comme nous l'indique l'inscription à droite, au célèbre moine prédicateur Gyôki (668-749), connu pour être passé outre le rescrit impérial sur la diffusion du bouddhisme au peuple. Le Matsuno.o-in est en effet un de ces innombrables temples, répartis aux quatre coins du Japon, qui clament avoir été fondés par le saint homme. Alors que Gyôki campait sur les lieux, en 708, il s'endormit au pied d'un pin, dit la légende locale. Il eut alors une vision de la triade d'Amida entrant dans un grand cèdre. A son réveil, il se rendit dans la forêt et découvrit un arbre en tout point conforme à celui de son rêve. Il s'empressa alors de le couper et d'y tailler les effigies d'Amida et de ses deux parèdres, avant de leur construire une chapelle, le futur Matsuno.o-in. Il s'agissait donc au départ d'une triade, mais la statue centrale fut perdue suite à un vol survenu entre la fin du XIVe et le début du XVe siècle. A peine les voleurs furent-ils sortis du hameau de Hangô, où se trouvait le temple, que les éléments se déchaînèrent contre eux. Terrorisés, ils abandonnèrent leur butin et s'enfuirent. L'image d'Amida disparut définitivement dans l'inondation qui s'ensuivit, mais celles de Seishi et Kannon furent, elles, retrouvées.
L'inscription de droite nous rappelle également que le Matsuno.o-in constitue la 9e étape des 33 lieux saints de (la région de) Mogami. Le poème à gauche est une copie quasi identique de celui du Temple Matsuo-dera de Maizuru (dép. de Kyôto), 29ème étape du pèlerinage des 33 lieux saints des Provinces de l'Ouest.
Sans objet
Papier
90 mm
130 mm
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