B-02-141

Gyoran-Kannon Kannon au "Panier à Poissons" 魚藍観音
Chôryû-zan Reigen-in, Nagasaki 長滝山 霊源院 長崎市東長崎町
Ecole Ôbaku Zen
Deux vers du deux vers du « Sûtra de Kannon » sont inscrits enhaut de l'ofuda « Si l'on commémore le pouvoir de Kannon, on ne pourra pas être englouti par la houle. »
Cette forme de Kannon est particulièrement représentative de ses Trente-trois Incarnations, puisqu'elle ne correspond à aucun modèle du rituel ésotérique. Les légendes chinoises dont elle est issue sont diverses et la confondent parfois avec une autre de ces incarnations, celle de Kannon « Epouse de Monsieur Ma » (Merôfu-Kannon). Pour l'essentiel, la légende se réfère à une jeune poissonnière qui demanda à ses nombreux prétendants d'apprendre par cœur le « Sûtra de Kannon ». L'épreuve n'ayant pas suffi à les départager, elle exigea qu'ils récitassent de mémoire le Sûtra du Lotus tout entier. L'un d'eux réussit l'exploit, mais la belle mourut aussitôt et fut finalement identifiée à une incarnation de Kannon. L'iconographie de Gyoran-Kannon n'est pas des plus fixes non plus. Cet ofuda la présente simplement debout munie d'un panier. Mais le Butsuzô zui la montre, sans panier, campée sur un gros poisson, qui n'est pas sans évoquer le poisson-chat Ô-namazu, réputé à l'origine des tremblements de terre. Quoi qu'il en soit, cette forme de Kannon est populaire chez les gens de la mer, en Chine comme au Japon, dévotion qui s'explique aussi par ces deux vers du « Sûtra de Kannon » figurant sur l'ofuda.
Sans objet
Représentation de Gyoran-Kannon.
La couleur écarlate du papier est d'origine chinoise. Elle rappelle que Nagasaki, où se trouve le temple Reigen-in, fut le port d'accueil d'une importante communauté chinoise. Celle-ci accueillit en 1654 le maître Yinyuan (jp. Ingen, 1592-1673) qui introduisit au Japon la tradition ôbaku du Zen. Le Reigen-in fut fondé en 1660 par son disciple Tetsugen (1630-1683) à proximité d'une magnifique cascade. Celle-ci est dénommée « Kannon de la Cascade » (Taki-no-Kannon) pour avoir été identifiée à une manifestation de Kannon par Kûkai, lorsque celui-ci rentra de Chine en 806. Dans le temple fut installée en 1667 une image chinoise de Gyoran-Kannon, dont il est dit qu'elle ne fait qu'un avec le Kannon de la cascade.
Sans objet
Reproduit dans Frank Bernard, 『「お札」にみる日本仏教』 ("Le bouddhisme japonais à travers les images pieuses"), Tôkyô, Fujiwara shoten, 2006, p.73 (n° 20) / Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.120-121. パンフレット
Papier
61 mm
133 mm
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