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Shô-Kannon-bosatsu : le bodhisattva Kannon le Saint (Âryâvalokiteśvara, forme fondamentale du bodhisattva) 聖観音
Ganzô-san Kôsoku-ji, dép. de Kamakura 鎌倉 光觸寺/光触寺 鎌倉市十二所光触寺
Ecole Ji
En haut à droite, verticalement : anzan shugo ([voeu pour] un accouchement facile et la protection [de Kannon]). En bas, de droite à gauche : dai-nanaban Kamakura Kôsoku-ji (Kôsoku-ji, septième temple [du pèlerinage dédié à Kannon] de Kamakura) 安産守護 第七番鎌倉光觸寺 
Reproduction d'une statue de Kannon servant de « protection qui facilite les enfantements », comme l'indique l'inscription verticale. Iconographiquement, c'est la forme la plus ancienne de ce bodhisattva, puisqu'on la trouve déjà dans la statuaire du Gandhâra (Ier-Ve siècle), sur la gauche du buddha Sâkyamuni, en pendant avec le bodhisattva Maitreya. Selon l'Ono-ryû, l'un des deux courants rituels principaux de la secte Shingon, Shô­ Kannon est la forme première de toutes les autres formes de Kannon, ces dernières étant considérées comme des transformations de celle-ci (henge Kannon). C'est aussi la forme la plus simple, puisqu'elle n'a qu'une tête et deux bras et ne présente aucune caractéristique de l'iconographie ésotérique. Parmi les deux mains levées, la gauche tient un lotus en bouton, mais celui-ci peut aussi être remplacé par le pot à eau des brahmanes. La droite fait le sceau du don de l'absence de crainte , mais elle est parfois baissée dans le sceau du don du vœu ou de l'exaucement. Dans la première édition du Butsuzô zui (de 1690), Shô-Kannon est la seule de ses formes à être debout, tandis que la seconde édition (1783) le présente assis, comme toutes les autres formes. Cette encyclopédie indique aussi que la fleur du lotus n'est pas encore ouverte afin d'indiquer que Kannon fera s'ouvrir le Lotus de la Loi merveilleuse de tous les êtres qui ne l'ont pas encore ouverte, par allusion à l'universalité de l'Éveil. 聖観音立像
Protection facilitant les enfantements 安産守護
Représentation debout de Kannon
Le Kôsoku-ji aurait été un temple Shingon qui passa à la secte Ji en 1282, à l'initiative du religieux Saa. Celui-ci était un disciple du saint itinérant Ippen (1239-1289), le fondateur de la secte Ji, l'une des nombreuses traditions de la Terre pure au Japon. Son Vénéré principal est donc tout naturellement le buddha Amida. Mais cette statue de Shô-Kannon y constitue aussi le Vénéré principal de la 7e étape du pèlerinage des Trente-trois Kannon de Kamakura, comme l'indique l'inscription sous l'image.
Dans le mandala du Monde de la Matrice, Shô­ Kannon occupe la place d'honneur dans le Quartier de Kannon. On retrouve aussi Kannon sur le pétale nord­-ouest du Lotus central, immédiatement sur la gauche du buddha Muryôkô (Amida), dont il est l'émanation.
CHANDRA : II, 441 sq. Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 p.108-109. Tajima Ryûjun 田島隆純, "Les deux grands mandalas et la doctrine de l'ésotérisme Shingon", Tôkyô, Maison Franco-Japonaise, 1959 (réimpr. Tôkyô, Gokoku-ji, 1984), p.66, 89, 292-293.
Papier
123 mm
265 mm
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