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Triade du buddha Amida du Zenkô-ji, dite "Triade à la mandorle unique" (Ikkô-sanzon), ou "Triade du Zenkôji" (Zenkôji sanzon) 阿弥陀三尊 (一光三尊) 阿弥陀如来と侍仏勢至菩薩と観音菩薩と 善光寺三尊とも称するwww.zenkoji.jp/
Jôgaku-san Zenkô-ji, maison-mère hors classe des sectes Tendai et Jôdo, Nagano 定額山 善光寺(天台宗と浄土宗の別格本山 善光寺宗) 長野県 長野市 元善町 491
Ecoles Tendai et Jôdo avec les Bodhisattva Kannon et Seishi
Sans inscription
Amida, dont la taille est de 36 cm environ, est représenté entouré de Kannon sur sa gauche et Daiseishi sur sa droite, tous deux étant pourvus d'une haute couronne. Les trois personnages sont debout sur des lotus devant une mandorle unique, ce qui a donné son nom à l'ensemble : « La triade à la mandorle unique» (Ikkô sanzon). Il est possible cependant qu'il s'agisse, à l'origine, d'une triade du Buddha Śâkyamuni entouré d'Avalokiteśvara et de Maitreya. On remarquera, notamment, la présence de sept buddha assis dans la mandorle, qui pourraient être une allusion aux "Sept buddha du passé", dont le dernier en date est précisément Śâkyamuni.
Représentation classique de la fameuse statue du Zenkô-ji, où celle-ci est cachée depuis des siècles à la vue de quiconque.
Le geste de Kannon et de Daiseishi est inhabituel pour une triade d'Amida : dit "sceau de la boîte brahmique", il leur fait poser les mains à plat l'une sur l'autre, devant leur poitrine.
Cette icône, qui passait pour avoir des origines indiennes, aurait été offerte au Japon par le roi Seong (?-554) du royaume de Baekje (Corée) et marquerait ainsi l'arrivée du bouddhisme au Japon. Mais l'introduction de la nouvelle religion entraîna une lutte entre ses partisans du clan Soga et ses adversaires du clan Mononobe. Au cours de ce conflit, la statue fut perdue dans le canal de Naniwa (act. Ôsaka), pour être retrouvée en 602 par un certain Honda Yoshimitsu, qui la ramena chez lui dans la province de Shinano (dép. de Nagano). Yoshimitsu est représenté sur l'ofuda avec son épouse Yayoi, tous deux agenouillés en vénération devant la statue. En 644, l'impératrice Kôgyoku fit déménager la statue au Zenkô­-ji, dont le nom « Zenkô » est une autre prononciation de « Yoshimitsu ». A l'époque de Kamakura, cette icône devint l'objet d'une grande dévotion à travers tout le Japon et fut reproduite à de nombreux exemplaires ; elle reste aujourd'hui un but de pèlerinage important. La statue originelle est cachée dans une châsse, devant laquelle se trouve une réplique d'époque de Kamakura ; classée Bien culturel important, cette dernière n'est elle-même visible qu'une fois tous les six ans.
Le bâtiment principal du Zenkô-ji, classé Trésor national, date de 1707. Son saint des saints est constitué par "l'Autel de béryl", où se trouve la châsse abritant la triade. Celle-ci est située à la verticale d'une cave, où les pèlerins peuvent descendre pour toucher un cadenas réputé ouvrir l'accès à la Terre pure d'Amida. Le vaste ensemble du Zenkôji se divise en deux parties : le Daikanjin, qui relève de la secte Tendai, et le Daihongan, de la secte Jôdo. Les supérieurs de ces deux parties administrent le Zenkô-ji à tour de rôle ; à noter que celui du Daihongan est traditionnellement une nonne issue de l'aristocratie.
Eracle Jean, "La Sainte image du Zenkôji", Musées de Genève n°294, p.2-7 / Frank Bernard, "Le panthéon bouddhique au Japon - Collections d'Emile Guimet", Paris, Réunion des musées nationaux, 1991, p.94 / McCallum Donald F., "Zenkôji and its Icon - A Study in Medieval Japanese Religious Art", Princeton, Princeton University Press, 1994 / www.zenkoji.jp
Papier
197 mm
382 mm
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